Huber, Karl Albert
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Karl-Albert Huber, 21 janv. 1876 – 2 mars 1963
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Parents
Le Journal de Genève, en date du 9 octobre 1873, annonce sous la rubrique Promesses de mariage, celle de Félix Huber, zurichois, dessinateur, avec Franciska Denkinger, sans profession, Wurtembergeoise, donc allemande.
- Promesse de mariage de Félix Huber et de Franciska Denkinger
Selon toute vraisemblance, leur fils Karl-Albert et ses deux sœurs, Bertha Félicie et Pauline furent bilingues.
Pour la petite histoire : à l’époque, l’orthographe des noms propres est sujette à des variations, dues à des erreurs de copie ? Dans le registre d’état civil de Neerach, commune d’origine de Karl-Albert, le nom de jeune fille et le prénom de sa mère sont écrits Deukinger, eu au lieu de en, et Franziska, z à la place de s. Sur une carte adressée à sa mère, Karl-Albert en francise le prénom : Madame Françoise Huber au lieu de Franziska. Sur la Bible de mariage de Karl-Albert Huber, son nom est francisé en Charles-Albert.
Naissance et mariage
Karl-Albert, né à Plainpalais le 21 janvier 1876, a épousé Marie Olive Borgognon (1884-1948), le 27 juillet 1910 à Nyon. Il avait donc 34 ans et sa femme, originaire de Riez et Lutry, en avait 26.
Vie en Allemagne
Le couple s’est installé en Allemagne, à Frankfurt am Main, Karl-Albert s’étant engagé en tant qu’ingénieur civil dans l’entreprise de construction d’envergure internationale, Philipp Holzmann AG, laquelle collaborera avec le régime nazi lors de la 2e Guerre; ses dirigeants, à une exception près, devront quitter l’entreprise à l’issue de la guerre.
1ère Guerre mondiale, mobilisation
En 1914, alors âgé de 37 ans, et père d’un fils, Paul-Armand, né le 16 juin 1913, Karl-Albert est rentré en Suisse pour accomplir son devoir militaire. Enrégimenté en août 1914 à Zurich, il servit en Suisse allemande et au Tessin, jusqu’en octobre 1915, réalisant entre autres des travaux de fortifications. Sous les drapeaux Karl-Albert a pu pratiquer deux activités qu’il affectionnait particulièrement, la photo et la marche en haute montagne.
Sa femme et son fils vécurent pendant cette période tantôt à Promenthoux chez les parents d’elle, tantôt chez sa propre mère à Genève.
Correspondance de Karl-Albert Huber avec sa femme Marie-Olive, 1914-1915, et avec sa mère
Pendant toute la période où il fut sous les drapeaux, il envoya une septantaine de cartes et lettres à sa femme, signées Albert, Alb ou Teda, dans lesquelles il raconte par le menu les affres de sa vie de soldat et dit sa tristesse d’être éloigné de son petit garçon. Correspondance privée, quasi quotidienne et très répétitive, mais qui cependant livre de nombreux renseignements sur les activités de l’armée lors des deux premières années de la Grande Guerre. De Marie-Olive Borgognon une seule lettre a été retrouvée.
Lettre de Karl-Albert Huber à sa femme Marie-Olive, 2 oct. 1915, version complète
Lettre de Marie-Olive Huber à son mari Karl-Albert, 31 juillet 1914
Correspondance avec sa soeur Pauline
Notes en allemand
En plus de la correspondance, Albert a pris des notes en allemand, très difficiles à lire en raison des nombreuses ratures. Ces notes comprennent douze feuillets volants (Militärdienst im Tessin, Frühling 1915, 8./III.–15./IV.) et deux cahiers faisant en tout 85 pages (Notizen über den Tessinfeldzug Frühling 1915, 8/III bis 15/IV).
Ces notes sont réparties dans 3 documents:
Cartes postales militaires
Série de cartes postales militaires de la 1ère Guerre. Occupation des frontières, Pro Juventute.
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Fin de la guerre
Retournée pour quelque temps à Francfort, la petite famille semble avoir définitivement quitté l’Allemagne vers la fin de la guerre (à la suite d’un bombardement de la ville, Marie-Olive, profondément choquée aurait ( ?) nécessité des soins. Francfort, mal approvisionnée entre autres en nourriture et chauffage a connu en 1916-1917 un hiver glacial, surnommé Kohlrübenwinter). Après avoir vécu à Versoix, Karl-Albert est mort à Bernex (GE) le 2 mars 1963 (Versoix, Route de Saint-Loup 34 ; villa ayant appartenu à Mademoiselle Gutalens (Goutalens?) surnommée La Gagui.
Descendance de Karl-Albert
Diverses démarches ont permis à Danielle Gavin, sa petite-fille, de découvrir l’existence d’Ariane Béboux, petite-fille de la sœur cadette de son grand-père (Pauline Béboux-Huber), et de faire sa connaissance.
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Selon Ariane Béboux, Karl-Albert a travaillé dans le cadre de la construction du Pont Butin à Genève. En 2011, date de la rédaction de cette courte biographie, l’immeuble de la Rue de St. Jean 13 à Genève où vécurent la mère de Karl-Albert et temporairement sa femme et son fils, existe toujours, ainsi que la villa à Versoix où ils s’installèrent par la suite.
En raison de la mésentente et du divorce de leurs parents, les petits-enfants de Karl-Albert, Jacques Huber et Danielle Gavin-Huber, n’ont de leur père Paul-Armand, de leur grands-parents paternels et de leurs ascendants que des connaissances très lacunaires.
La descendance de Bertha Felicie, sœur aînée de Karl-Albert, et épouse de Friedrich Luginbühl, est pour l’instant encore inconnue.