Gavin, Paul Ferdinand
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Filiation
Paul Ferdinand Gavin, 1897-1918, est le 2e des 6 enfants de Paul Eugène Gavin et de Jeanne Marguerite Gavin née Milliet:
- Marguerite, 1896-1990
- Paul Ferdinand, 1897-1918
- Charles, 1899-1923
- Henri, 1901-1952
- Jean, 1906-1964
- Suzanne, 1907-1995
Naissance et baptême
Paul Ferdinand est né à Bulle le 29 juillet 1897. Il est baptisé le 24 octobre 1897.
Adolescence
On a très peu de détails sur son enfance et sur son adolescence. Il a suivi le collège « sur les bancs du fond de la classe, parce que là était la place des élèves sur qui le maître pouvait compter ». Il était perçu comme un « grand blond, un peu farouche ». La photo ci-dessous n’est pas datée.
Etudes
Paul Ferdinand commence des études de pharmacie à l’Université de Lausanne, en 1916, l’année même du décès de sa mère. L’objectif est certainement de reprendre un jour la pharmacie de son père à Bulle.
Le 17 nov. 1916, il devient membre de la Section vaudoise de la Société de Zofingue.
De la période de ses études, on a une lettre manuscrite envoyée le 24 mai 1917 à son père.
Le champignon Armillaria mellea est effectivement présenté à la planche 14 de l’ Atlas des champignons de France, Suisse et Belgique, par Louis Rolland, aquarelles d’A.Bessin, 1910:
Service militaire
En été 1917 Paul Ferdinand commence son service militaire. Il reprend ses études au printemps 1918, mais repart le 21 juin pour payer ses galons de caporal, incorporé dans la 1ère compagnie du bataillon 14, à Colombier.
Décès
Il décède de la grippe espagnole le 13 juillet 1918, à l’Hôpital des Cadolles à Neuchâtel, après 8 jours de maladie. Dans La Gruyère du 16 juillet 1918, on trouve l’annonce de sa mort:
Et, à la page suivante, le faire-part de la famille:
Cérémonie
La cérémonie a lieu le 16 juillet au Temple de Bulle. La Gruyère du 19 juillet décrit en détail la cérémonie:
- ensevelissement avec les honneurs militaires
- Corps de musique de Bulle
- Peloton de soldats
- Société de chant La Chorale
- Délégation d’étudiants de l’Université de Lausanne
- Voiture chargée de couronnes
- Cérémonie religieuse officiée par le pasteur Albert William Merminod
- Discours du premier-lieutenant Ernest Castella
- Discours du Recteur de l’Université de Lausanne
- Discours d’étudiants de la Société de Zofingue
Toujours dans La Gruyère du 19 juillet, son père Paul Gavin dit sa reconnaissance pour les marques de sympathie.
Hommage
On possède un hommage de 2 pages, signé M.S. [Michel Secrétan, médecin, né le 23 septembre 1898, décédé en 1970, admis en hiver 1916 dans la Section vaudoise de Zofingue]. Cet hommage porte une dédicace manuscrite « A Mademoiselle M. Gavin [Marguerite Gavin, soeur aînée de Paul], souvenir du précieux et cher ami que j’aimais tant. D[?] Payot [prénom illisible, personne non identifiée] ». Renseignements fournis par Laurent Bucher, Vieux-Zofingien.
Dans la Bible de famille, le père de Paul Ferdinand écrit:
« Le 13 juillet 1918: un nouveau décès aussi imprévu que cruel et qui va bouleverser ma vie! Mon fils Paul, sur qui j’avais fondé tant d’espérances, est emporté par la terrible grippe qui a moissonné tant de jeunes existences. Il meurt à l’Hôpital des Cadolles à Neuchâtel, après 8 jours de maladie seulement, alors qu’il faisait, pour le service de sa patrie, son école de caporal. Pourquoi? – Que ceux qui ont déchaîné cette épouvantable guerre soient maudits à jamais!! Eternel, tes pensées ne sont pas nos pensées, tes voies ne sont pas nos voies. »