Cattin, Marcel
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Marcel Edouard Cattin, 25 mars 1906 – 9 février 1976 *** Fils d’Eugène Edouard Cattin et de Marie née Ogi *** Epoux de Madeleine Elizabeth née Huber *** Né à La Ferrière, décédé à Yverdon-les Bains
Galerie des images pour Marcel Cattin
Marcel CATTIN est né le 25 mars 1906 à La Ferrière ; il est fils d’Eugène Edouard CATTIN et de Marie née OGI. Il est originaire du Noirmont BE. Son père était paysan.
Marcel, Edouard et Nelly Cattin
Après un apprentissage de 3 ans à l’Union de Banques Suisses à La Chaux-de-Fonds, il a obtenu le diplôme de Commerce (banque) le 4 avril 1925.
Conséquence de la crise naissante, il doit quitter la banque fin 1925.
Il entre alors au service de Léon HUBER, propriétaire de la Fabrique de Pâtes Alimentaires Alpina à La Ferrière, comme représentant. Quelques années plus tard, il travaille pour les chocolats Lindt & Sprüngli ; il y restera jusqu’à sa retraite. Son secteur d’activité est d’abord le canton de Neuchâtel et le Jura bernois ; puis, dès 1944, le nord vaudois.
Il a épousé Madeleine née HUBER le 13 novembre 1931 à La Chaux-de-Fonds pour le mariage civil, et le lendemain à La Ferrière pour le mariage religieux.
Ils ont eu trois enfants :
– Evelyne Arlise, née le 27 septembre 1933, qui épousera Dominique Faivre
– Denise Madeleine, née le 10 novembre 1936, qui épousera Jean-Louis Gavin
– François Marcel, né le 28 juillet 1940, qui épousera Josette Gacond.
Le 30 juin 1945, il a acheté, à Yverdon, à Edouard VERDAN du terrain à bâtir pour 5’000.—, sur lequel il a fait construire une villa en 1946, pour le prix de 45’796 francs. La Commune, le Canton et la Confédération versent chacun une subvention logement de 3’157.— francs. Ces subventions sont inscrites au Registre foncier, mais radiées 20 ans plus tard si le bénéficiaire est toujours propriétaire.
Son épouse et lui n’ont pas fait de grands voyages : quelques brefs séjours, en Italie, en 1962 et 1965 en Espagne, en 1970 en Hongrie
Déçu par la politique des séparatistes jurassiens, il a demandé et obtenu, le 6 août 1975, la bourgeoisie d’Yverdon-les-Bains.
Pendant toute sa vie, Marcel CATTIN a été un chrétien convaincu et actif, principalement au sein de l’Eglise du Réveil.
Décès
Il est décédé à son domicile le 9 février 1976.
Condoléances du Chef de vente de Lindt et Sprüngli, 9 février 1976; signature pas déchiffrée
Domiciles
La Ferrière BE
La Chaux-de-Fonds, Rue des Eplatures
La Cibourg
La Chaux-de-Fonds, Rue des Recrêtes 22
Yverdon, Rue de la Plaine 38
Yverdon, Rue des Uttins 25
Anecdotes
- En 1944, Marcel CATTIN se voit attribuer le secteur du Nord vaudois pour son travail de représentant des chocolats Lindt & Sprüngli. Il doit donc déménager de La Chaux-de-Fonds à Yverdon. Mais on est en temps de guerre, et on ne s’installe pas n’importe où sans autorisation. Il doit donc adresser à la Commune d’Yverdon une « Demande d’autorisation de séjourner sur le territoire de la Commune d’Yverdon » ; cette demande comporte une rubrique « motifs du transfert de domicile » qu’il remplit par « Je suis transféré dans un autre rayon d’activité par ma Maison ». Sa demande, datée du 27 janvier 1944, est acceptée par la Municipalité le 5 février ; la réponse est signée par le secrétaire municipal Ernest Rohrbach, époux d’une petite cousine de Marcel CATTIN.
- Pendant la guerre de 1939 à 1945, de nombreux produits étaient rationnés : presque toutes les denrées alimentaires, les textiles, les chaussures, le charbon, l’essence, le savon, etc. Chacun recevait une carte de coupons : les rations étaient fixées mensuellement, et dépendaient des conditions économiques du moment. Par exemple, en novembre 1944, on avait droit à 200 gr de graisse ou 2 dl d’huile, à 100 gr de chocolat en tablettes, à 250 gr de pâtes alimentaires, à 300 gr de fromage. Ce rationnement dura jusqu’en 1948, lorsque les importations eurent repris un niveau normal.
- Toujours pendant la même période, la « Croix-Rouge Suisse, Secours aux enfants » procédait à une collecte hebdomadaire effectuée par les enfants des écoles ; ils sollicitaient des souscripteurs auprès desquels ils allaient chaque semaine récolter 10 centimes en échange d’un timbre-quittance à coller sur une feuille de souscripteur. Ce système, répandu dans toute la Suisse, permettait à chacun d’aider les plus démunis, les plus aisés pouvant souscrire à plusieurs cartes.
Croix-Rouge suisse, Secours aux enfants
- Marcel CATTIN est un bon exemple de citoyen effectuant ses obligations militaires:
– recruté en 1925 et déclaré apte au service
– mobilisé chaque année de 1926 à 1944, puis encore jusqu’en 1964
– a effectué 719 jours de service et 13 tirs obligatoires
– sur ces 719 jours, 507 étaient en service actif, pendant la guerre de 1939 à 1945
– 719 jours représentent presque deux ans complets, y compris les dimanches
– les allocations pour perte de gain ne furent introduites que pendant la guerre; jusque là, les militaires ne disposaient pour faire vivre leur famille que de la solde, réputée fort mince
– ces 719 jours sont autant de jours pendant lesquels l’épouse était seule à la maison avec ses trois enfants
– Marcel CATTIN, pour effectuer ses tournées de représentant de commerce, possédait une voiture; celle-ci fut réquisitionnée pendant la guerre; elle fut munie d’une plaque militaire
– Marcel CATTIN fit son service actif en couverture frontière, en tant que chauffeur de ses supérieurs avec sa propre voiture !!!
– il obtenait de temps en temps un jour de congé pour visiter sa clientèle, mais devait se déplacer à bicyclette, avec, sur son porte-bagage, une valise pleine de classeurs de photos (pas d’échantillons pendant le rationnement) et de carnets de commande; il comprit assez vite que le Plateau vaudois n’a de plat que le nom
– il s’est fait, pendant son service militaire, de solides et durables amitiés
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- La villa qu’a fait construire Marcel CATTIN au 25 de la Rue des Uttins fut bâtie en trois mois, après que la creuse ait été faite à la main !