Pully Villa Beau-Lac
Contenu
Chronologie
L’histoire de Beau-Lac est documentée sous 2 formes:
Complément concernant Bertha Foetisch-Runkel: selon l’Indicateur vaudois, années 1915, 1917 et 1919, elle a effectivement tenu un « pensionnat de demoiselles » ou un « pensionnat de dames »
Complément concernant le nom de la villa « Beau-Lac »: ce nom est attesté en 1898 dans « l’Annuaire lausannois »:
« Beau-Lac (villa), prop. Welty, 9e maison à g. de l’avenue des Cerisiers depuis la route de Pully, 2 k. S.-E. – D.E.7 »
Complément concernant les travaux d’extension et de rénovation, 2016-2017
La véranda a été agrandie, une salle d’eau a été créée au rez; le rez peut désormais héberger un ménage (actuellement Pierre et Danielle). Le 2e étage a été aménagé pour accueillir Philippe, Lucie et Delphine.
Vente 1917-1921
L’achat de Beau-Lac par Paul Eugène est attesté par différentes pièces officielles, déposées aux ACV dans le Fonds PP 937:
– Promesse de vente, 16 oct. 1917
– Vente 1er octobre 1919, par Bertha Foetisch-Runkel à Paul Gavin, pour la somme de 52’000.- (bâtiment et terrain)
– Vente 14 nov. 1921, par François Welty à Paul Gavin, pour la somme de 3’500.- (parcelle de terrain supplémentaire)
Galerie de photos
La balustrade de l’Hôtel Gibbon
L’Hôtel Gibbon a été construit en 1838-1839 à la Place St-François à Lausanne, par Henri Fraisse; il a été nommé ainsi en l’honneur de l’historien britannique Edward Gibbon (1737-1794), qui séjourna plusieurs fois à Lausanne.
L’Hôtel Gibbon a été démoli d’octobre 1920 à janvier 1921, pour faire place au bâtiment de la SBS = Société de banque suisse (actuellement UBS = Union de banques suisses).
Sources: Musée historique de Lausanne et www.notrehistoire.ch
Photo: cop. Musée historique de Lausanne, tous droits réservés; cote: P.2.D.68.04.S.5.001
Quatre balcons donnant sur la place St-François avaient une balustrade ornée d’un « G ». L’une de ces balustrades a été récupérée par Paul Eugène Gavin en 1921, pour être posée sur la terrasse de sa villa Beau-Lac, Avenue des Cerisiers 33, 1009 Pully. Elle remplaçait ainsi la vieille balustrade en bois. Le « G » de Gibbon devenait ainsi le « G » de Gavin!
La balustrade de l’hôtel Gibbon a été posée le 7 mai 1921 par la « Scierie-menuiserie Chs Albini » à Lausanne. Les balcons de l’Hôtel Gibbon étaient plus longs et plus étroits que la terrasse de Beau-Lac. Il a donc été nécessaire de déplacer un élément de chaque côté. Ce travail a été fait avec tellement de soin que la modification passe inaperçue.
Plaques de propreté sur les portes
Sur plusieurs portes, on trouve des plaques de propreté en verre biseauté; ces plaques sont fixées par 2 vis, avec un petit capuchon en verre en forme de fleur. Les plaques sont de diverses dimensions, par ex. 7 x 21 cm, ou 3 x 45 cm., ou autres dimensions selon la porte.
Une partie des aquarelles fixées sous les plaques sont d’époque (probablement début des années 1900), et leurs auteurs sont en grande partie inconnus. Une aquarelle ancienne est signée « J.Glitsch »; il s’agit peut-être de Juliette Clémentine Glitsch-Leyvraz. Une autre est signée « J.G. », sans doute la même personne. Deux aquarelles sont signées Bl B = Blanche Berguerand, elles datent probablement des années 1960 ou 1970. Les autres ont été réalisées en 2001 par Paulette Wyss-Monot, avec signature « P W »; certaines aquarelles de Paulette Wyss-Monot sont inspirées par le style de Cézanne ou de Valloton. Enfin, une aquarelle a été réalisée par Laure Gavin en 2013.
Chauffage et eau chaude
Chauffage au bois
Lors de la construction, installation probable de petits fourneaux à bois/charbon, dans plusieurs pièces. Les orifices des cheminées individuelles pour ces petits fourneaux n’ont été supprimés que dans les années 1980. Les multiples cheminées sur le toit ont été supprimées en 1989 lors de la réfection du toit. Seules deux cheminées ont été maintenues, l’une pour le chauffage central et l’autre pour la cheminée du salon.
Lors de la construction, installation probable aussi de la cheminée du salon au rez.
Chauffage central au charbon
Installation à une date inconnue, probablement dans les années 1920. Chaudière au charbon à la cave. Radiateurs en fonte dans les pièces, ornés de motifs art nouveau.
Les motifs art nouveau correspondent au décor « Suisse », mais sous une forme plus géométrique, plus simple.
Deux radiateurs sont pourvus d’un « chauffe-plats », permettant de tenir au chaud des assiettes ou des plats, voire des briques pour réchauffer le lit…
En Suisse romande, on appelait « cavette » ce genre de chauffe-plats; voir Glossaire des patois de la Suisse romande, sous le mot « cavette », no 3. Dans la famille Gavin, on parlait de « cafournette« , un mot qui n’est pas attesté dans le Glossaire des patois de la Suisse romande. Mais le mot « kaforneta » est attesté en 1949 à Ependes dans le canton de Fribourg, selon le Glossaire; or Jules Gavin puis son fils Paul-Eugène étaient pharmaciens à Bulle (dans le canton de Fribourg…) jusqu’en 1919; il se peut donc que Paul-Eugène Gavin ait connu le mot « kaforneta » et l’ait utilisé sous une forme francisée « cafournette » lorsqu’il s’est établi à Pully en 1919.
En 1939, le radiateur de la salle à manger au rez était peint en brun, genre faux-bois. Curieux choix esthétique… Source: Henri Merminod, nov. 2013
Chauffe-eau au gaz
En 1939, il y avait un chauffe-eau au gaz dans la chambre de bain au 2e étage. On ne sait pas à quelle date il a été installé.
Chauffe-eau électrique
Un chauffe-eau électrique de 150 l. a été installé en 1952; il alimentait toute la maison en eau chaude.
Mazout
Installation probablement en 1954.
Pellets
Installation en 2005. Silo pour 6 tonnes de pellets. Chaudière Biotech PZ25, 25 kW.
Capteurs solaires thermiques
Installation en 2006. Couvrent les besoins en eau chaude sanitaire pendant une bonne partie de la période mai à septembre. La chaudière à pellets prend le relais quand c’est nécessaire.
Hiver 1939
La famille Merminod (Jacques, Marguerite, Jean-Pierre et Henri) s’est installée à Beau-Lac en 1939. Pendant l’hiver 1939, seule la chambre à manger au rez était chauffée, avec un petit fourneau à bois/charbon. Le chauffage central au charbon n’a pas été enclenché (charbon trop cher? pas assez de charbon sur le marché?), et on n’a pas pensé à vider les radiateurs…
Au milieu de la nuit, une violente explosion a réveillé tous les habitants: les radiateurs au 2e étage avaient gelé, et la fonte avait explosé! La température dans les chambres était donc négative au 2e étage! Les trois hommes de la maison ont aussitôt descendu à la cave les radiateurs fendus; on imagine la difficulté: les radiateurs en fonte sont très lourds, encore plus s’ils sont pleins de glace, et la manipulation de radiateurs gelés est pénible…
Source: Henri Merminod, novembre 2013.
Cela explique pourquoi les radiateurs du 2e étage ne sont pas des vieux radiateurs en fonte, mais des radiateurs « milieu du siècle ». Sauf celui de la chambre côté Genève, le seul de l’étage à n’avoir pas éclaté.
Le téléphone à Beau-Lac d’un siècle à l’autre
L’Indicateur vaudois de 1896 signale qu’il y a le téléphone à Beau-Lac, sans pourtant donner le no de téléphone.
L’Indicateur vaudois de 1908 mentionne le no de téléphone « 917 » pour Elise Milliet.
En 1913, l’Indicateur vaudois donne le no « 3621 » pour Charles Foetisch.
L’Indicateur vaudois de 1921 donne le no de téléphone « 3325 » pour Paul-Eugène Gavin.
En 1924, l’Indicateur vaudois mentionne le même no de téléphone « 3325« , pour Suzanne Gavin, Vve de Paul-E.
Selon l’Indicateur vaudois de 1929, le no de tél. devient « 23.325« , toujours au nom de Suzanne Gavin.
En 1943, le no de tél. « 3.69.39 » est attribué par l’Annuaire et Indicateur vaudois à Jacques Merminod-Gavin.
Marguerite Merminod-Gavin a le no de tél. « 28 29 39 » en 1951, selon l’Annuaire et Indicateur vaudois.
Violette Gavin-Clerc a le no « 28 12 66 » selon l’Annuaire et Indicateur vaudois de 1954.
En 1969, l’Annuaire et Indicateur vaudois donne le no « 28 12 66 » à Violette Gavin-Clerc, et le no « 29 85 03 » à Pierre Gavin-Huber.
En 2016, c’est le no 021 / 729 85 03 qui est attribué à Pierre et Danielle Gavin.
Ont habité à Beau-Lac, pour des séjours plus ou moins longs
Chollet, Patrick
Foetisch, Bertha
Foetisch, Charles
Gavin, Christian
Favez, Christine (née Gavin)
Gavin, Danielle (née Huber), dès 1967
Gavin, Delphine, dès 2017
Gavin, Henri
Gavin, Jean
Gavin, Jean-Louis
Gavin, Jeanne Marguerite (née Milliet)
Gavin, Jeanne Suzanne (née Christin)
Gavin, Laure
Gavin, Lucie (née Wets), dès 2017
Gavin, Paul
Gavin, Paul-Eugène
Gavin, Philippe
Gavin, Pierre, dès 1953
Gavin, Violette (née Clerc), dès 1953
Grandchamp, Marjory (née Balloch)
Mantelet, Suzanne (née Gavin)
Merminod, Albert William, env. 1939 -1945
Merminod, André
Merminod, Gérard
Merminod, Henri Robert, env. 1939 – 1951
Merminod, Jacques
Merminod, Jean-Pierre
Merminod, Marguerite (née Gavin)
Milliet, Elise
Milliet, Ferdinand
Milliet Louis